Le défi des neurosciences

Cette courte bibliographie voudrait essentiellement souligner un point de l’actualité scientifique encore trop méconnu du grand public (et parfois du corps médical lui-même): l’évolution spectaculaire, en une décennie, de plusieurs programmes pluridisciplinaires de prévention et d’accompagnement thérapeutique. Tout aussi spectaculaires sont les avancées des neurosciences en particulier, et de la psycho-médecine en général (avec la reconnaissance, l’application et l’enseignement de la voie psycho-neuro-immunologique aux États-Unis, au Canada et, depuis 2005, dans de nombreux CHU européens: Allemagne, Belgique, Royaume-Uni...)

Une observation confirmée en France par Robert Dantzer (1), directeur d’un groupe de recherche de l’INSERM de Bordeaux, spécialisé dans le stress et la physiopathologie de la communication cellulaire: "La rapide évolution des connaissance sur les interactions entre le système nerveux et le système immunitaire est exemplaire du point de vue de la psychosomatique, car elle concerne un domaine dans lequel les relations possibles entre les facteurs psychiques et la pathologie ont été à l’origine de nombreuses controverses, sans qu’il y ait eu le moindre élément permettant d’argumenter dans un sens ou dans l’autre. La situation a changé du tout au tout au cours des huit dernières années. On est maintenant capable d’expliquer à la fois comment un état mental peut retentir sur le fonctionnement du système immunitaire et comment la maladie peut affecter le système psychique."

Les lignes qui vont suivre regroupent donc les résumés bibliographiques de certaines découvertes et voies de recherches dont les conclusions sous-tendent une partie de la construction de ce programme de Delta-médecine (l’autre partie étant structurée sur l’expérience personnelle et de nombreux échanges confraternels). Ces pistes bibliographiques n’expliquent pas tout, loin s’en faut. Mais elles permettent une intégration positive, raisonnable et éthique des outils de la Delta-médecine dans tous les protocoles thérapeutiques classiques.

Si vous découvrez "en bloc" ces nouvelles pistes thérapeutiques et que cela perturbe un court instant vos anciennes certitudes, résistez à la tentation de rechercher en première intention un "chemin de traverse" pour apaiser votre esprit contrarié (je le répète, l’homme a horreur du changement et de l’inconnu quand l’impulsion ne vient pas de sa propre décision, approuvée par son inconscient). Résistez au réflexe de la phrase toute faite: "Bien sûr l’auteur ne présente que ce qui est favorable à ses thèses personnelles... Il nous présente ceci ou cela comme une “vérité”, mais il me semble avoir “aperçu” une autre étude disant exactement le contraire. Alors à quoi bon ?" Résistez à cette "fermeture réflexe de l’esprit", le temps de vraiment comprendre ce qui est exposé et proposé, le temps de porter un jugement vraiment valide sur ces nouvelles pistes prometteuses. Ayez alors un avis autorisé, après lectures (et recherches) attentives de tous les arguments scientifiques en présence, développés dans ces publications.

Je rappelle à titre de clin d’œil, pour nos confrères comme pour les patients, que les études ciblant les "sites d’actions biologiques" et les "boucles feed-back" de la simple aspirine (acide salicylique) sont encore incomplètes et, pour certaines, contradictoires ! Nous retrouverons les mêmes polémiques, encore plus vives (et souvent exacerbées par les enjeux économiques), pour les différentes classes d’anti-inflammatoires, les antimigraineux, les hypotenseurs, les hypocholestérolémiants, les vaccins et, bien sûr, pour toutes les classes d’anticancéreux (de nombreux protocoles reprenant des molécules découvertes il y a des dizaines d’années, abandonnées puis réactualisées "faute de mieux" !). Le centre critique (le point Delta) de toutes les discussions restant l’évaluation pertinente du trio: "bénéfices thérapeutiques, effets secondaires, pronostic" pour le respect et le confort optimal du patient.

Alors, je crois qu’il faut rester lucide, avec un goût prononcé pour le juste milieu: toutes ces questions existent encore... mais elles n’empêchent en rien de traiter (de mieux en mieux !) les maladies cancéreuses et dégénératives.

Je soutiens donc sans réserve le "réalisme positif" de notre consœur le Pr Anne Ancelin-Schützenberger quand elle déclare: "La crainte du cancer est plus nocive que le cancer lui-même. Et pourtant aujourd’hui on guérit du cancer et on en guérit souvent. On meurt moins du cancer que de crise cardiaque ou d’accident !"

Je soutiens donc également, sans réserve, les scientifiques, les chercheurs et les hospitaliers qui misent, en conscience, sur le fait "raisonnable" que plusieurs études concourantes et convergentes dans leurs conclusions (mais réalisées par des équipes différentes) peuvent recéler une "part de vrai" exploitable en thérapeutique dans le respect du patient.

Je soutiens qu’il est raisonnable d’essayer de regrouper tout ce qui est "naturellement positif" pour l’Être humain, sans parfois en maîtriser (2) pleinement tous les mécanismes des actions et interactions biophysiologiques.

Ainsi les outils de santé présentés dans ce programme de Delta-médecine ont "techniquement" apporté la preuve de leurs impacts positifs sur l’état de santé global de nombreux patients et sur celui de leur terrain biologique. Des schémas neurophysiologiques encore plus complets se construiront pas à pas lors des prochaines décennies.

Ayons pour l’instant l’ouverture et la "motivation patiente" d’intégrer dans notre pratique et de voir à l’œuvre (aussi souvent que cela est possible) une magnifique synergie d’aide à la guérison: la médecine des hommes au service du corps médecin.

Voici, pour compléter cette bibliographie, un choix d’études récentes ciblant les techniques médicales regroupées sous le nom générique de "psycho-médecines". Ces études sont directement issues des dernières avancées en neurosciences et plus globalement de la fameuse "démarche psychosomatique" soulignée en début d’ouvrage.

Le magazine scientifique Science et Vie (3) (sérieux, éthique et bien documenté !) se fait l’écho de cette belle synthèse avec un titre très explicite: "Psycho-médecines: quand le mental sauve le corps... Le défi des neurosciences".

Le nouvel élan thérapeutique que j’ai voulu exprimer et proposer en pratique quotidienne dans cet ouvrage de Delta-médecine ne peut pas mieux être résumé que par l’introduction de Philippe Chambon (4): "Les pouvoirs de l’esprit sur le corps sont irréfutables: tel est le verdict de surprenantes expériences qui démontrent que non seulement le mental agit sur l’organisme, mais qu’il parvient à le guérir ! [...] Pour être scientifique, l’enjeu n’en est pas moins médical. D’ailleurs, ce sont des médecins qui conduisent ces expériences. Et pour cause: que l’esprit agisse sur le corps est une formidable piste thérapeutique. De quoi faire évoluer les mentalités puisque médecine et psychologie pourraient enfin cesser de se regarder de travers. Non que la gardienne du corps en céderait à la protectrice de l’esprit sur la question de la rigueur scientifique. Au contraire. Mais les sœurs ennemies, confrontées aux limites de leur art, sont maintenant contraintes d’allier leurs forces et leur raison pour mieux prendre en charge les souffrances humaines. Au-delà des préjugés et idées reçues."

Médecine moléculaire et psycho-médecine sont donc "contraintes d’allier leurs forces thérapeutiques". Cette nouvelle synergie est l’une des bases-clés de ce programme pratique de Delta-médecine.

Les titres des expériences majeures (5) citées dans cet article ne constituent pas la synthèse des "schémas biologiques parfaits" mais bel et bien des voies d’aide à la guérison, irréfutables, pratiques et très prometteuses.


• Le soutien psychologique stimule les défenses immunitaires

Étude menée par le Pr Barbara Andersen, professeur de Psychologie au Centre d’étude de l’université de l’État de l’Ohio, États-Unis.

C’est la base de toute l’approche clé des neurosciences: la psycho-neuro-immunologie (une approche pressentie il y a plus de dix ans par le Pr Claude Jasmin dans son service de Villejuif). Il s’agit ici d’un vaste programme d’étude mis en place dans l’Ohio par le Pr Barbara Andersen. Il est intéressant de souligner une anecdote amusante qui révèle bien la "résistance" du monde médical face aux nouvelles pistes thérapeutiques non moléculaires (non strictement chimiques): devant les excellents résultats obtenus par les 114 patientes de cette étude (ciblant l’impact d’un training mental et émotionnel sur la force du système immunitaire), le Pr Barbara Andersen avoue elle-même: "Nous avons été si surpris de ces résultats que nous avons répété les tests encore et encore !" Pourtant les conclusions de l’étude sont claires: les outils de psycho-médecine proposés aux patientes pendant quatre mois ont permis de redonner une "vitalité immunitaire" mesurable supérieure à celle du groupe témoin (qui avait même tendance à s’affaisser).

• La concentration sur les biorythmes soigne l’asthme

Étude menée par Paul Lehrer, au sein du laboratoire de psychophysiologie de l’université Robert-Wood-Johnson à Picastaway, New Jersey, États-Unis. L’étude complète est développée en introduction à "l’outil 1" de Delta-médecine.

• La stimulation mentale décuple la force musculaire

Étude menée par Guang Yue, physiologiste à la Cleveland Clinic Foundation, Ohio, États-Unis.
Un programme "d’imagerie mentale guidée" permet de visualiser son corps en action et de cibler certains groupes musculaires. Ceux-ci peuvent se développer sans aucun mouvement dans le réel !

• La méditation transcendantale fait baisser l’hypertension

Étude menée par Vernon Barnes, physiologiste au Medical College de Georgie, à Augusta, États-Unis.

Ici le titre parle de lui-même, mais le développement scientifique de l’étude mérite d’être consulté. L’excellent article de synthèse publié par Sciences et Vie est suivi d’un dossier scientifique ciblant trois pistes d’études majeures: "pour tenter de comprendre les surprenants pouvoirs du psychisme, les chercheurs explorent aujourd’hui trois voies mobilisant les dernières avancées des neurosciences. De quoi ouvrir sur une nouvelle compréhension du vivant", commente Philippe Chambon :

– étude de la voie des états modifiés de la conscience: comment le cerveau focalise l’attention ;
– étude de la voie de la plasticité cérébrale: quand le cerveau se reconfigure pour s’adapter ;
– étude de la voie de la psycho-neuro-immunologie: un dialogue entre le cerveau et le corps.

Alors, novatrices et révolutionnaires, ces "nouvelles exigences" holistiques de la médecine moderne ? Pas le moins du monde, souligne Esther Sternberg, directrice du programme de neuro-immunologie intégrée à l’Institut américain de la santé: "En fait, c’est une image à la fois neuve et très ancienne, rappelle-telle. Avant le XVIe siècle et la pensée cartésienne qui s’est efforcée de réduire les choses en éléments séparés pour les comprendre, la pensée occidentale avait déjà cette image globale (holos). Il est étonnant de la voir ressurgir à travers le regard scientifique." À mesure que progresse la connaissance des relations corps/esprit, c’est une nouvelle image de l’humain qui se dessine. Il apparaît désormais comme une entité globale (holos), intégrée dans un contrat de vie unique.

De nouvelles (6) pistes de réflexions "holistiques" s’imposent à la science médicale. Dans la préface de cet ouvrage, le professeur Claude Jasmin en souligne toute l’importance et toute la pertinence (il en a fait, lui-même, l’expérience scientifiquement codifiée avec les plus grands noms de la psychiatrie et de la psychologie hospitalière).

Il nous faut donc intégrer dans notre pratique quotidienne ces nouvelles pistes pour mieux guérir; de nouveaux "outils de santé" éthiques et crédibles. C’est là l’esprit et l’espoir de cet ouvrage.


1) Dans son excellent ouvrage, L’Illusion psychosomatique, paru en mai 2001 chez Odile Jacob.
2) Je parle bien sûr ici de techniques de santé naturelles, liées à des programmes de training physiques ou psychiques. Les thérapies chimiques et les divers médicaments doivent être évalués sur des échelles beaucoup plus fines ciblant, avec le plus de précision possible, les risques iatrogènes et les effets plus spécifiquement toxiques pour la femme enceinte et l’enfant qu’elle porte.
3) Novembre 2004.
4) Département science de la vie du magazine Sciences et Vie: rédacteur en chef adjoint.
5) En voici quelques exemples et quelques extraits mais vous retrouverez les études in extenso sur le site dédié ou en commandant le numéro 1046 du magazine (novembre 2004).
6) Le qualificatif "réactualisées" serait plus juste car la "pensée holistique" a guidé l’être humain depuis plus de deux mille ans (depuis Hippocrate). Passagèrement "méprisée" (parfois tout simplement "oubliée" !) depuis deux siècles, face à la toute-puissance du médicament (indiscutablement "tout-puissant" sur les symptômes ou les maladies aigus, mais plus modeste, souvent même impuissant, face aux maladies virales, chroniques ou dégénératives), cette pensée plus respectueuse et "plus ouverte à l’humain" ressurgit en force, en ce début de XXIe siècle, pour élargir les espaces de dialogue et pour venir "équilibrer" les découvertes d’une science qui se doit, aujourd’hui, d’être "plus en conscience".

 

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