Le discours sur l’importance de la diététique est aujourd’hui omniprésent. Mais n’est-ce pas trop demander à notre alimentation que de vouloir "soigner" des maladies graves ?

Une partie du corps médical se révolte régulièrement (et souvent de manière tout à fait justifiée) contre certains discours, relayés par des médias avides de sensationnel, qui mélangent allègrement concepts diététiques et publications scientifiques, en les dénaturant et pire en les "extrapolant", pour faire "rêver". Généralement, ceux qui prétendent tout guérir par l’alimentation appuient leurs dires sur une phrase célèbre du non moins célèbre Hippocrate, père de notre médecine moderne : "Que ton aliment soit ton médicament." Ainsi véhiculé, le message est tronqué. En fait, Hippocrate a exprimé ce conseil d’une manière plus complète, en affirmant : "Que ton aliment soit ton premier médicament." Ce qui implique qu’il y en ait d’autres associés ! Certes, les approches diététiques raisonnables et la prévention par la nutrition ont une grande efficacité. Mais il ne faut pas leur demander tout et n’importe quoi ! Je suis, une fois encore, très attaché à l’idée de ce "juste milieu", sur le plan humain autant que scientifique. Les seules maladies susceptibles d’être "soignées" uniquement par la voie nutritionnelle sont certaines pathologies métaboliques très étroitement liées à l’alimentation : équilibrage des terrains diabétiques, allergies au gluten, intolérances alimentaires spécifiques... Pour tout le reste, et notamment en ce qui concerne les divers cancers et les maladies dégénératives, la nutrition-santé constitue une aide à la guérison. Une aide infiniment précieuse, indispensable, puissante et parfois même décisive (surtout en terme de prévention) ; mais une aide seulement. Encore une fois, les règles de Delta-nutrition prendront toute leur force thérapeutique en s’appuyant (ou en secondant) tous les autres outils de santé qui ciblent un équilibre cellulaire, tissulaire puis organique global.