Apaisement et réconciliation

Soyons très attentifs à l’étape suivante : vous portez maintenant l’étiquette de "malade". Le corps médical a posé sur vous un diagnostic plus ou moins brutal, qui très souvent vous met mal à l’aise, générant peurs et angoisses. Il s’est construit dans votre corps un "amas de cellules" que vous ne maîtrisez pas et que les médecins ont baptisé "tumeur". Dans tous les cas, si vous acceptez de prendre conscience du fait que cette maladie vous "appartient", vous pourrez beaucoup plus facilement aider votre organisme à la "déconstruire".

Dès l’instant où le diagnostic est posé, un premier travail s’impose donc : un travail d’apaisement et de prise de conscience, sous forme d’exercices de Delta-respiration associés à des pensées spécifiques (1). Cette phase d’acceptation positive-combative (et non de capitulation) est très importante pour la suite de votre maladie ; une maladie qui existe seulement parce que votre corps est vivant ! Cette maladie précise (celle-là, et pas une autre) s’est développée dans cet organisme particulier (le vôtre, avec ses forces et ses faiblesses). C’est "votre" maladie ! Si vous la rejetez et la détestez, vous vous rejetez et vous détestez en même temps qu’elle. Plus vous voudrez la nier, et plus vous minerez les forces qui vous permettraient de la combattre ou, plus exactement, de la comprendre pour mieux la "déconstruire".

N’oubliez pas que les déséquilibres accumulés depuis des années s’expriment à travers l’organe le plus fragile, celui dont la faiblesse est inscrite dans votre "livre de vie" génétique. Imaginez une dizaine de personnes partant à l’assaut d’un sommet. Les premières épuisées seront toujours les moins entraînées, les plus fatigables, les moins solides physiquement et psychologiquement. Au fur et à mesure de l’ascension, l’épuisement touchera peu à peu les autres, dans l’ordre inverse de leur résistance. À l’arrivée, il ne restera que les plus forts.

Il en va de même pour nos tissus, nos organes, nos cellules. Les plus faibles sont les premiers atteints par la maladie. En toute logique, nous devrions avoir envie de les aider, de les soutenir, de les secourir. Non seulement parce qu’ils sont les plus fragiles, mais aussi parce qu’ils se font les messagers bienveillants et courageux de nos déséquilibres. Ils nous disent, nous traduisent certaines de nos conduites erronées. Ils nous pointent également certaines de nos erreurs. Parfois même, ils nous crient que notre vie n’est pas adaptée au maintien de cette bonne santé dans laquelle nous sommes venus au monde. Or le plus souvent, nous les rejetons en même temps que cette maladie dont nous voudrions être débarrassés aussi radicalement que l’on ampute un membre gangréné ou que l’on tente d’éliminer par la chirurgie un organe cancéreux.

Le foie, la prostate, l’ovaire, le poumon... sont touchés par la maladie ? Nous nous mettons parfois à détourner notre regard de ces organes comme s’ils étaient responsables du désastre. Nous nous sentons plus ou moins trahi par l’organe malade. Un pas de plus, nous pourrions même le détester. Nous aurions alors envie de dialoguer avec lui, de lui demander : "Pourquoi me fais-tu cela, à moi ? Nous faisons pourtant partie du même corps !". Ces réactions sont toujours teintées d’une émotion négative (injustice, colère...) susceptible de perturber encore davantage notre équilibre nerveux, métabolique et immunitaire.

Au lieu de lui adresser ces reproches, nous ferions mieux de lui envoyer des messages de soutien ! Cet organe est un allié, un "ami" d’autant plus dévoué qu’il accepte de souffrir (d’être malade) pour nous révéler nos déséquilibres de vie.

Certains exercices de Delta-relaxation sont donc spécialement conçus pour vous aider à établir, en vous, cette réconciliation indispensable. Il suffit pour cela de nouer, en état de relaxation, une forme de dialogue symbolique et bienveillant avec nos organes (à l’aide de mots et d’images mentales choisis qui vont devenir réellement thérapeutiques : I.M.G.). La puissance de la psychosomatique fera le reste...

(1) Voir le détail les explications dans les sections suivantes.