Pourquoi respirons-nous ?
Pénétrons à présent à l’intérieur des poumons. Nous en possédons deux, de tailles différentes. Le poumon gauche est un peu moins volumineux que le droit car il doit laisser de la place pour le cœur : on compte donc deux lobes dans ce poumon gauche contre trois dans le poumon droit.
L’appareil respiratoire ressemble à un arbre inversé, qui tendrait ses branches vers le sol. Le tronc de cet arbre est formé par la trachée, sorte de tube par lequel pénètre l’air à partir du nez et de la bouche. Cette trachée se divise ensuite en deux bronches, lesquelles se ramifient en tubes de plus en plus fins, les bronchioles. C’est sur les bronchioles les plus fines que sont accrochés les petits sacs qui forment le tissu pulmonaire : les alvéoles. Nous en possédons environ 300 millions qui, étalées au sol, couvriraient la surface d’un terrain de tennis ! Une surface vraiment "géante", mais indispensable pour exécuter les centaines de millions d’échanges cellulaires nécessaires à chaque inspiration.
Lorsque vous inspirez, l’air pénètre par votre nez1 ou par votre bouche, puis il emprunte la trachée, les bronches et les bronchioles pour se rendre jusque dans les alvéoles qui se gonflent. C’est à l’intérieur de ces minuscules alvéoles pulmonaires que se produisent nos premiers échanges gazeux vitaux. Leurs parois, extrêmement fines, sont encerclées par un réseau de vaisseaux microscopiques : les capillaires. Le sang vicié, chargé des déchets cellulaires, est amené par l’artère pulmonaire2 jusque dans ces capillaires. Le gaz carbonique contenu dans le sang vicié traverse les parois et passe dans les alvéoles pulmonaires. Dans le même temps, l’oxygène fait le trajet en sens inverse, depuis les alvéoles jusque dans le sang. À la fois nettoyé de ses déchets gazeux et chargé du précieux oxygène qui se fixe sur l’hémoglobine, le sang repart par les veines pulmonaires3 jusque dans le cœur, qui se contracte pour le propulser dans l’ensemble du réseau sanguin.
Cette opération se produit inlassablement, entre douze et dix-huit fois par minutes pour la respiration et entre soixante et soixante-quinze fois par minute pour le cœur, toute notre vie durant. Ces cycles assurent la première fonction de la respiration : apporter aux cellules l’indispensable oxygène et débarrasser le corps du gaz carbonique produit par le métabolisme cellulaire. En même temps, le sang se débarrasse d’autres déchets, notamment une partie de son excès d’acidité ; car pour fonctionner dans de bonnes conditions, notre milieu intérieur doit conserver un degré d’acidité modéré.
Une augmentation, même légère, de cette acidité intérieure entraîne, à la longue, de nombreux problèmes de santé1 : la circulation sanguine perturbée entrave la bonne alimentation des cellules et l’élimination régulière des déchets métaboliques. À moyen terme, l’acidité agresse les tissus ce qui favorise des états micro-inflammatoires latents propices à l’éclosion des problèmes cellulaires (et des multiples troubles dégénératifs).
Le taux d’acidité interne est régulé par des mécanismes complexes. Le XXe siècle a vu s’installer une hyperacidité tissulaire chronique favorisée par les déséquilibres progressifs de notre alimentation, auxquels viennent s’ajouter les nouveaux rythmes "inhumains" de la vie moderne et les pressions omniprésentes du stress quotidien. En association avec un léger réglage alimentaire3 et une détoxication régulière de l’organisme4, les exercices de Delta-respiration peuvent contribuer à réguler efficacement notre degré d’acidité intérieur grâce à la modification du rythme et de l’intensité des échanges gazeux.
Le contrôle respiratoire permet également d’agir progressivement sur la production de radicaux libres, ces "particules folles" et hyperréactives qui participent aux processus du vieillissement prématuré1 et interviennent dans la formation de nombreux désordres cellulaires. En ralentissant le rythme respiratoire, on diminue ponctuellement l’apport en oxygène. Or, ce gaz, s’il est indispensable à la vie, est en même temps responsable des phénomènes d’hyperoxydation cellulaire. L’excès en ions oxygène (ou plus précisément le dérèglement de leur utilisation au sein de la mitochondrie) est aussi nuisible que leur manque. Le "ralentissement respiratoire contrôlé" entraîne une baisse, ponctuelle mais utile, de la production de radicaux libres et favorise une régulation douce des fonctions mitochondriales. Cela peut s’avérer important pour juguler l’accélération des processus de vieillissement cellulaire, mais aussi pour aider nos fonctionnements immunitaires (car l’"apaisement mitochondrial" est lié au bon état de nos défenses cellulaires). Autant d’effets qui favorisent la stabilisation de notre métabolisme et peuvent parfois participer à la régression (la déconstruction) des problèmes cellulaires.
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