Exercice n°2: "la phrase symbolique"
Vous allez entrer maintenant dans la phase (et la phrase !) symbolique du travail. Nous avons mis au point cette pratique avec des psychologues et des psychothérapeutes, afin d’insuffler un début de "réparation" dans vos désordres émotionnels. Le but de cette étape, c’est de faire naître en vous le désir de pardonner ou de "vous pardonner". Pour cela, vous allez utiliser une phrase symbolique qui va vous permettre d’instaurer un dialogue avec vous-même, jusque dans les profondeurs de votre conscience et de votre inconscient ; et cela que les personnes en cause soient vivantes ou disparues (voire que vous ne sachiez même pas si elles sont vivantes ou disparues). C’est l’une des grandes forces de la Delta-psychologie. De nombreuses personnes restent bloquées pendant des années, presque leur vie entière, sur des émotions négatives qu’elles ne parviennent pas à déraciner car les personnes concernées par le conflit sont décédées. Mais dans votre inconscient, comme dans "l’inconscient du monde", le temps et la mort n’existent pas... Il faut utiliser à votre profit la force émotionnelle de ce nouvel espace de dialogue.
• Lorsque vous avez la sensation que vous avez tout posé sur le papier, que vous êtes arrivé au bout de ce que vous aviez à exprimer, vous vous trouvez dans une énergie intérieure totalement différente. Vous êtes passé de l’énergie du mental à l’énergie du cœur.
• Vous allez profiter de cet état intérieur différent pour écrire, dans votre cahier, à la suite de vos reproches ou de vos excuses, une phrase symbolique type:
– "Mon cher ou ma chère...(1), aujourd’hui j’ai ... ans (2). En tant qu’adulte, conscient(e) de mes sentiments, j’ai le désir de te pardonner pour ce que tu m’as fait."
– Ou: "Mon cher ou ma chère..., aujourd’hui j’ai ... ans. En tant qu’adulte, je suis conscient(e) de ce que je t’ai fait subir ; je te présente mes excuses, te demande de bien vouloir les accepter et de me pardonner."
– Vous pouvez suivre ce modèle, ou construire à partir de cet exemple une phrase proche qui vous convient mieux, qui résonne plus "clairement" en vous.
Vous vous adressez ainsi à la personne concernée (papa, maman, frère ou sœur, Pierre, Paul, Jacqueline ou Marie...), en citant votre âge actuel, et surtout en vous positionnant comme l’adulte que vous êtes devenu, et non comme l’être (enfant, adolescent, jeune adulte...) qui a été blessé dans le passé. Si nous parvenons tous à devenir plus ou moins adultes sur le plan social, nous ne le sommes pas forcément sur le plan émotionnel. Par cette phrase, vous vous signifiez, à vous-même, que vous n’êtes plus "déterminé" (formaté) par le regard des autres ; que vous vous détachez des empreintes sociales et éducatives, et que vous savez enfin "qui" vous êtes.
Cette phrase de pardon ou d’excuses, vous l’exprimez bien sûr avec les mots que votre pensée consciente a formulés. Mais le fait de l’écrire imprime un peu plus fortement en vous votre désir de pardonner ou de vous excuser, jusque dans des couches les plus profondes de votre être, à cet endroit et à cet endroit seul, où l’on peut "apprivoiser" la souffrance.
(1) Vous inscrivez le nom de la personne tel qu’il est inscrit sur la première page de votre cahier: mon cher Jean, Alice, Papa, Maman...
(2) Vous inscrivez votre âge actuel.
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