Nos trois émotions fondamentales
Lorsque nous parlons des émotions, nous faisons en réalité référence à trois «domaines émotionnels» différents. D’abord, le stress (plus exactement l’excès de stress) et les pensées négatives (associées à des "émotions-sensations" désagréables) ; nous en avons déjà parlé dans le chapitre précédent. Ensuite, toutes les émotions liées à la manière dont nous nous sommes identifiés aux désirs et aux attentes de nos parents, à la place que nous occupons dans la lignée familiale (avec tout le poids de la tradition). C’est le vaste domaine des émotions et des empreintes d’ordre transgénérationnel. Enfin, les émotions personnelles et interhumaines (avec la construction de notre personnalité sociale). C’est à ces dernières que s’intéresse en priorité la Delta-psychologie, car ce sont les plus actives et souvent les plus faciles d’accès.
La palette de ces émotions est très large, en nature comme en intensité. Elles peuvent aller de la plus petite colère à la haine la plus féroce ; du plus léger remords à la culpabilité la plus paralysante ; du plaisir le plus superficiel à la joie la plus intense... Nous vivons ainsi des expériences émotionnelles différentes selon les événements que nous traversons, les relations que nous entretenons et ce que nous avons vécu pendant l’enfance (en mélange intime avec les lourdes "valises" du transgénérationnel). Toutes ces émotions, le corps les exprime à sa manière. Cependant, en dépit de leur incroyable richesse d’expression, elles peuvent être rangées en trois catégories, correspondant à trois grandes émotions fondamentales et archaïques: la peur, la rancune et la culpabilité.
La peur est étroitement liée au fait même d’être vivant. C’est cette pulsion de survie, nichée au cœur de chacune de nos cellules, qui nous pousse à vouloir à tout prix "rester en vie". C’est dans cet instinct de conservation que s’enracinent toutes les formes de peur, de la simple frayeur passagère à la terreur absolue. Nous avons déjà abordé, dans les chapitres consacrés à la Delta-respiration et à la Delta-relaxation, cette angoisse qui saisit les patients à l’annonce d’une maladie grave, tout particulièrement lorsqu’il s’agit d’un cancer. C’est leur instinct de survie qui résonne en eux, les poussant, au pire, à nier cette réalité trop difficile à accepter, voire à abdiquer sans combattre ; au mieux, à se battre et à mettre en œuvre tout ce qui est en leur pouvoir pour s’en sortir. La Delta-respiration est une arme efficace pour lutter contre cette énergie de peur ; non pour la détruire (c’est impossible) mais pour la transformer en une énergie plus apaisée.
La Delta-psychologie va également s’intéresser de près aux deux autres émotions fondamentales, beaucoup plus liées qu’on ne l’imagine d’emblée. La rancune et la culpabilité sont deux énergies "cousines", particulièrement perturbantes et parfois destructrices. Comme les autres émotions, elles ont une intensité très variable selon les individus et selon leur histoire personnelle: la première peut aller de la "petite" rancune superficielle à la colère ou à la haine la plus tenace ; la seconde peut aller du simple regret léger à la honte ou la dévalorisation permanente. Dans tous les cas, elles ont une trajectoire commune: la rancune consiste en une somme d’énergies négatives que l’on entend diriger vers les autres ; alors que dans la culpabilité, on dirige ces énergies négatives vers soi-même. Le but de la Delta-psychologie est de rééquilibrer ces deux émotions très déstabilisantes et fortement destructrices.
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