Le rôle de la Delta-psychologie

Bien sûr, de simples actes symboliques ne peuvent, à eux seul, résoudre des conflits dont la résonance est très profondément inscrite en nous. Il existe pour cela des techniques psychothérapeutiques efficaces et adaptées aux différents types de souffrances intérieures.

La Delta-psychologie propose simplement de vous aider à entretenir avec ces émotions perturbantes des relations plus sereines ; de pouvoir juste les "regarder en face" de manière à ce qu’elles cessent de mobiliser votre précieuse énergie vitale. Cette énergie pourrait nourrir vos capacités d’autoguérison si elle n’était pas engloutie dans des conflits "en boucle" appartenant au passé. À l’instant présent, vous avez donc besoin de toute cette énergie pour avoir le plus de chances possible de "déconstruire" votre maladie. Certains conflits émotionnels font partie intégrante de vos déséquilibres antisanté. C’est à eux que s’adressent en priorité les actes symboliques de la Delta-psychologie.

Le simple fait de pouvoir penser à ces conflits, à ces événements, à ces problèmes relationnels, avec un peu plus de sérénité permet déjà de libérer une bonne partie de cette inestimable énergie. Si l’image floue et pesante de ces conflits émotionnels vous perturbe, c’est qu’ils sont enfouis en vous, parfois occultés, voire niés... Et cette négation "consomme" toujours beaucoup d’énergie, sur le plan aussi bien psychique, mental que physique.

Résumons: une personne vous a fait du mal, vous a trahi, vous a nui. En général, vous conservez de la rancune à son égard. Schéma parallèle: vous avez nui à une personne et vous en "nourrissez" une grande culpabilité. Dans un cas comme dans l’autre, cet événement appartenant au passé mobilise, consomme, "engloutit" une partie de cet élan vital dont vous avez besoin dans votre présent. Pour la récupérer, il faut que vous parveniez à vous "détacher" (1) de ce passé, afin de récupérer toute votre énergie au présent. "Vivre dans la culpabilité (ou la rancune), c’est gaspiller le moment présent en étant paralysé par ce qui a été révélé. Aucune “quantité” de culpabilité (de honte, de colère ou de rancune) ne pourra jamais effacer ce qui a été fait. Pouvoir renoncer à la culpabilité (ou à la rancune) équivaut à se débarrasser d’un énorme poids qui pèse sur nos épaules. [...] On abandonne ainsi des critères de perfection trop écrasants et l’on refuse de continuer à gaspiller cette précieuse substance qu’est la Vie": le Dr Wayne W. Dyer (2) sait parfaitement de quoi il parle. Docteur en psychologie et psychothérapeute de renom, il a consacré sa vie à l’étude des émotions et de leur impact sur notre santé.

Il ne s’agit pas de "pardonner", du moins au sens judéo-chrétien ou bouddhiste du terme. Il ne s’agit pas d’absoudre les fautes, qu’elles aient été commises par vous-même (culpabilité) ou par d’autres (rancune). Le véritable pardon ne se décide pas. Il ne s’impose pas par la seule baguette magique de la volonté consciente ! Cependant, les gestes rituels de la Delta-psychologie peuvent vous aider à déclencher en vous l’intention, la volonté, voire simplement le désir de récupérer cette énergie vitale, mobilisée de manière stérile et inutile par le souvenir d’un événement blessant appartenant au passé. Et ce, au moment où, précisément, vous en avez tellement besoin dans votre présent pour alimenter vos forces de guérison. Ces gestes symboliques n’effacent pas ce qui appartient au passé, mais ils aident à ramener au présent l’énergie inutilement enkystée dans nos sentiments de rancune ou de culpabilité. Cette énergie, qui était comme "morte" car inutilisable, redevient "vivante" car disponible (3).

Certes, ce qui est passé appartient au passé et il n’est plus possible d’y changer matériellement quoi que ce soit. Ce qui appartient au futur n’est pas encore advenu, et personne ne peut prévoir de quel fil sera tissée demain la toile de notre vie. Entre les deux, nous vivons dans un présent en perpétuel mouvement, comme un point, observé d’en haut, qui se déplacerait sur une trajectoire. Mais c’est sur ce point que nous devons nous concentrer, car pour ténu et mouvant qu’il soit, c’est le seul qui n’échappe pas à notre pouvoir d’action. C’est dans ce présent que nous sommes malades certes, mais surtout que nous sommes conscients et "acteurs" de chacune de ces secondes de vie. Et c’est dans ce présent que nous sommes donc à même de modifier certaines de nos habitudes de manière à influencer favorablement les oscillations de notre "balance de vie".

(1) Au sens de "pacifier" et non de résoudre intégralement le conflit.
(2) Auteur de Les dix secrets du succès et de la paix intérieure, éd. Un monde différent, 2003.
(3) Et n’exclut pas, dans certains cas, de devoir être "disciplinée" ou mieux apprivoisée et pacifiée par une psychothérapie de soutien plus spécifique, je le souligne une fois encore.